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attraper la queue du serpent

28 février 2019

Le loup, l'ourse et le scarabée

Le loup, l’ourse et le scarabée

J’ai reçu d’un frère loup particulier et particulièrement cher à mon cœur un enseignement si beau, si poétique, si riche, si sage, si dur, que je ne peux faire autrement que de vous le partager. Mon désir profond est que cet enseignement voyage et abreuve d’autres assoiffés.

 

Il existe, dans un désert d’Afrique, un petit scarabée qui subsiste, dans ce lieu d’aridité sévère, en se dressant pour attraper dans le brouillard matinal les quelques gouttes d’eau qui lui sont nécessaire.  Il capte l’eau dans l’air.  Ces quelques gouttes d’eau abreuvent sa soif et surtout, si peu soient elles, lui permettent de continuer à vivre.

 

Il existe également certaines accolades, certains « hugs » où l’on se sent rempli de l’amour fraternel de l’autre, rempli d’une étonnante sécurité, comme une impression d’avoir enfin regagné le port après une vie d’errance.  Et on a envie de se couler pour toujours entre ces bras là.  On a fait connaissance avec la Fraternité du Vivant.

Hélas, tout a une fin. Il faut alors ouvrir les bras et lâcher, accepter de laisser partir l’autre et s’ouvrir à la désespérante possibilité de ne plus jamais vivre, ressentir cela. Et c’est difficile…

 

Devant mon désarroi, moi qui n’avait jamais ressenti une telle force d’amour, ressenti dans mon corps, être traversée, emplie, nourrie par cet amour fraternel intense, pour me consoler et me donner du courage, frère loup m’a raconté l’histoire du petit scarabée.

Il m’a dit ensuite : «Il est juste que cela se passe ainsi pour nous.  Ainsi, nous avons ces épreuves là à vivre.  Que veux tu… ce n’est pas injuste.  Pour ma part, j’ai choyé les gouttes d’eau qui tombaient dans mon désert, aussitôt tombées,  aussitôt disparues.  Mais je savais très bien qu’elles étaient venues et qu’elles avaient fait une petite trace d’eau sur le sable, et ça, c’est une merveille. Voilà.  Courage.

Par analogie avec le monde animal nous pouvons faire la même chose.  Avec nos mondes sensitivo-affectivo-spirituel, oui, sûrement, c’est-à-dire avec sécurité.  Sûrement, ce n’est pas seulement certainement, c’est aussi l’autre sens du mot, en étant assuré. »  Et, faisant allusion à notre état commun de Zèbre, il a ajouté : «  Notre hyper sensibilité sert à quelque chose mais fonctionne autrement que le mode d’emploi classique. »

Et comme je lui disais que j’apprenais à trouver la sécurité à l’intérieur de moi, et que je ne l’avais jamais connue  à l’extérieur de moi, il a continué : « A l’extérieur, il n’y en a pas.  Du moins, pas la véritable.  Oui, il y en a…mais elle a toujours un prix. »

Lui disant ma surprise d’avoir ressenti cette sécurité dans les bras d’un être humain, parce que je ne savais pas, je n’imaginais pas que cela puisse exister, il répondit :

« C’est l’eau de l’insecte qui entre en toi.  Ce sont les moyens de subsistance dont nous avons besoin.  Ce sont les mêmes que les autres, mais les moyens de les obtenir sont autres. »

Finissant le dialogue, il m’a alors conseillé d’aller faire un petit tour avec le scarabée, découvrir ce qu’il avait à me dire, et découvrir ce que l’Univers a donné aux créatures pour que de  leur intelligence réciproque, elles puissent trouver et bénéficier des moyens de vivre.

 

Ainsi donc, il existe des accolades qui abreuvent la soif que l’on peut porter en soi, qui nourrissent notre désert.  Ces gouttes, qui tombent sur le sable et disparaissent aussitôt, laissant à peine une trace sur le sable desséché, ces gouttes, si infimes soient elles, il est nécessaire d’apprendre à les accueillir, à les choyer.  A remercier de les avoir reçus.  Elles nous nourrissent et nous permettent de continuer à vivre, tel le petit scarabée solitaire, assoiffé dans son désert….

Et nul ne sait quand le brouillard descendra à nouveau sur le désert….

 

L’Univers décidera si ce loup et cette ourse partageront une nouvelle accolade, un jour.  Toutefois, ils continueront à dialoguer, à échanger sur tous les sujets qui les passionnent,  abreuvant mutuellement leur intelligence, abordant tous les sujets sans craintes, pour, ensemble, s’émerveiller de la beauté du monde, de la beauté de la création, de la beauté de ses créatures. Apprenant l’un de l’autre, les corps à distance et la main dans la main, séparés et ensemble, ils marcheront leur vie en parallèle.

A mon frère loup

A toutes mes relations

Je vous aime

la Gwen

 

pour rencontrer le petit scarabée :

https://bionique.artbite.fr/Un-scarabee-capteur-de-brouillard.html

avec ma douance pour les arts informatiques, je sais pas si le lien fonctionnera..démerdez vous !

musique de fond : "lost soul" Loreena Mc Kennitt

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22 novembre 2018

femme ourse et principe féminin : oufti, ça décoiffe !

Femme ourse et principe féminin : oufti ça décoiffe !

 

Ce matin, j’ai été réveillée vers 4h30 par une énergie puissante qui me montait depuis la source, un endroit situé entre le nombril et le pubis.

Cette énergie était accompagnée d’un message qui m’a éjecté du lit par son intensité et je n’ai pas pu faire autrement qu’obtempérer  et me lever pour descendre l’écrire. 

Je vous le livre tel que je l’ai reçu :

 

« Je suis la femme ourse, puissante, forte, courageuse.  Je mérite le respect.  Je suis douce et dure  à la fois, capable de caresser et de mordre.  Femme, fille, sœur, mère ou amante suivant les circonstances, séparément ou en même temps.  Mon grognement est puissant et profond, venu du fond des âges et du fond de moi, doux ou menaçant suivant les cas.  Je suis toutes les femmes, je suis entière, complète, enracinée et flottant dans les étoiles,  pas de ce monde et vivant dedans, incarnée dans la chair et plantée debout.  L’Univers est en moi et je suis l’Univers, tournée tendue vers la lumière.  Effrayante et fascinante, guérisseuse, sourcière, passeuse, accoucheuse, vieille femme et nouvelle née, à la fois le tout et la moitié du tout, je suis le principe féminin. »

Hors donc, je vous le pose là, faites en ce que vous voulez, tout en évitant de vous prendre les pieds dedans…

Tout autre chose : j’ai reçu de mes parents le prénom de Martine.  Celui-ci ne me correspond plus. J’ai donc demandé à l’Univers de m’inspirer un nouveau prénom qui corresponde à la femme que je suis aujourd’hui. J’ai reçu le prénom de Gwen.

À partir de maintenant, je suis donc la Gwen, comme une autre est la Béraude et c’est ainsi que je signerais dorénavant mes posts.

 

À toutes mes relations

Je vous aime

La Gwen

 

9 avril 2018

A la rencontre de Cernunos

 

A la rencontre de Cernunos    (08 avril 2018)

Je partage ici avec vous ce que j’ai ramené d’un voyage chamanique au tambour à la rencontre de Cernunos pour lui demander des conseils et/ou des enseignements (pour ma vie dans cette incarnation).

Pour la « petite histoire », et parce que j’aime bien la précision, pour ce genre de chose en tout cas, ce voyage fait partie d’une série de voyage autour (sur) le chaudron de Gudenstrup.  Nous sommes un groupe et ici n’est relaté que mon voyage personnel.  Ma relation avec Cernunos  a commencé quand je suis tombée littéralement en arrêt devant un tableau du peintre et illustrateur Brucero, représentant sa vision de Cernunos.  Tout ce que ce tableau dégage, le ressenti qu’il éveille en moi m’a fait m’exclamer « je veux le même en vrai ! ».  Ce tableau est accroché dans la salle consacrée aux activités chamaniques de l’amie chez qui se tiennent  ces roues de tambours.  J’en profite à chaque fois pour le regarder et, je ne sais pas quelle tête je tire, en tout cas, je sais que chaque fois la propriétaire du tableau s’esclaffe ! Moi, je sais juste que si ça existe quelque part un homme qui dégage la même chose, j’aimerai bien le rencontrer !

Hors donc, voici ce que j’ai ramené de mes pérégrinations dans les mondes non ordinaires :

« Images de la clairière où j’ai fais ma première hutte de sudation, images du parc Duden, près de chez moi, sensation de la douce fraîcheur de l’herbe sous mes pieds nus…Sensation que ce serait bénéfique pour moi d’aller plus en contact avec la nature, ne fut ce qu’aller m’asseoir sur un banc dans le parc, choisir une vue dégagée, regarder les arbres, m’en emplir les yeux….c’est cela oui, m’en emplir les yeux…

L’atmosphère du voyage change…Dans ma tête, je m’exclame « Ô Cernunos, j’aimerai connaître un homme comme toi ! »

La réponse que je reçois est celle-ci :

« Un homme est fait de lumière et d’ombre.  L’aimer, c’est accepter l’une et l’autre.  Refuser son côté sombre reviens à refuser de l’aimer en entier.  Ce n’est pas juste, et alors l’amour est faux, tronqué.  Il n’y a pas de lumière sans ombre.  Il est nécessaire d’aimer l’homme dans son tout, son entier, son mystère.  La richesse de l’homme est faite de sa lumière ET de son ombre.  Comme Cernunos, qui peut être doux comme le chant de la rivière et fort comme le grondement du tonnerre. »

Le tambour bat fortement, violemment, férocement. Il gronde.

Au bout d’un moment, le tambour se calme et bat le rappel.  Je reviens.

Ce voyage date d’hier.  J’ai été d’abord tentée de partager les réflexions qui me sont venues en écrivant ce récit.  Et en fin de compte, je ne les partagerais  pas.  Faites vous vos propres réflexions !

 

A toutes mes relations, je vous aime

Martine

 

4 février 2017

replier la voile et sortir les rames

Avoir envie d’écrire et ne pas y arriver.  Ne pas trouver de sujet. S’interroger sur la pertinence des réflexions que l’on pourrait partager.  Douter.   Sentir sa confiance en soi vaciller.  S’imaginer une éventuelle attente ou une éventuelle obligation de publication sur le blog. Culpabiliser. Ressentir la nécessité et l’importance de l’écriture pour soi, pour sa propre vie, pour sa propre réalisation.  Ne pas y arriver.  Veiller à ne pas désespérer (surtout) ni à se fustiger (encore plus ! ).

Accepter que « ça ne vient pas », mettre son mouchoir par-dessus, rouler une clope ou un joint et aller voir ailleurs si on y est.

Se questionner sur le lien entre ayahuasca et écriture.  Sourire en pensant que, si c’est ça, on ne remplira pas ce cahier avant au mieux six mois, au pire, un an….Sentir son ego se mordre les doigts.

S’endormir souvent en demandant de l’aide à son inconscient, l’Univers, son chaman intérieur…Enfin, n’importe qui.  De l’aide, quoi…

Et puis, se souvenir…

Se souvenir de l’origine, de ce qui a rendu possible la mise en place du processus d’écriture.  Bien sûr, les fortes suggestions et encouragements de la Curandera et de cette participante du week end de décembre, sans qui l’idée ne m’aurait jamais traversé, et qui ont permis la résurgence de ce rêve d’enfant que j’avais tellement enfoui en moi que je l’avais oublié : écrire moi aussi des histoires dans des livres, parce que j’avais tellement de plaisir à lire les histoires des autres, à rêver dessus, à voyager dedans que je voulais faire pareil.  Gamine, il me semblait que le métier d’écrivain était le plus beau métier du monde, parce qu’on donnait du plaisir aux autres rien qu’avec de l’imagination ! Et de l’imagination, j’en avais, et raconter des histoires, je savais faire aussi. Je n’arrêtais de m’en raconter, des histoires, pour me consoler de ce monde terrestre où j’avais atterri et où je ne me plaisais pas.  Etre écrivain me faisait rêver.  Ça avait l’air tellement chouette, facile et sans effort que ça n’avait même pas l’air de ressembler à un travail.  En même temps, ça tombait bien, parce que  vers six ou sept ans (et ça a continué comme ça pendant des décennies) j’étais incapable d’imaginer un avenir, un métier, ce que je voudrais faire plus tard, engoncée que j’étais (déjà) dans ce questionnement par rapport à ma vie « mais qu’est ce que je suis venue faire dans cette galère ? ».  J’étais, en tout cas, suffisamment jeune pour désirer mourir à vingt ans, âge que j’estimais assez élevé pour pouvoir enfin, et décemment, mettre fin à la punition qui m’était infligée que cette vie sur terre.   C’est assez désespérant, quand on est une gamine, de vivre avec cette sensation.  Je ne me rappelle pas avoir vécu sans. Je crois même être née avec : « si j’avais su, j’aurais pas v’nu ! ».  Alors, comprendre qu’il était possible et permis de vivre de ce qu’on pouvait ramener de voyages dans des mondes imaginaires et parallèles, ça me parlait beaucoup, comme une porte de sortie, une permission, une possibilité, d’évasion.

Je ne sais pas si c’est grave d’oublier ses rêves d’enfant.  J’ai décidé de me concentrer sur le fait que j’ai la grâce de me souvenir d’un et qu’il ne tient qu’à moi de le réaliser.

Parce que je me suis souvenue.

Je me suis souvenue de mon intention de travail de décembre : « remercier, serrer dans mes bras et dire au revoir au nourrisson, à la petite fille et à l’ado que j’ai été pour faire place et laisser les rênes à la femme que je suis.  Leur assurer qu’elles seront toujours avec moi, à l’intérieur de moi et les autoriser à transformer l’énergie de colère qui les animait en énergie créatrices. »

Quand je me suis souvenue de cela, hier soir, j’ai compris que le lien entre la médecine et l’écriture était que la première avait permis l’éclosion de la seconde et que, d’une certaine façon, le fait d’avoir la conscience plus éveillée avec la médecine rendait l’écriture plus facile.  Cela créait physiquement un sentiment d’urgence, de nécessité absolue, de question de vie ou de mort.  Avec le temps, le quotidien, l’effet s’estompe et il faut faire un effort pour garder la conscience plus ou moins éveillée.  Je comparerais ça à la différence de vitesse de propulsion qu’il existe entre un catamaran poussé par le vent et une barque qu’on fait avancer par la seule force des bras qui manient les rames.  Et pour peu que la barque ne soit pas dans le sens du courant….

L’énergie créatrice est en moi. J’en suis dépositaire.  Rien, ni personne, ne pourra me la reprendre, à part moi.  Je suis responsable d’elle, responsable du choix de faire ce qu’il faut pour qu’elle s’exprime, tirer sur les rames pour faire avancer la barque ou attendre d’être poussée par le vent de la conscience boosté par la médecine.

Je n’ai pas à me sentir coupable si je n’écris pas, par contre, j’en porte la responsabilité.  Je suis la seule à pouvoir décider, choisir de nourrir ma créativité en la faisant vivre, en écrivant.  Il ne suffit pas de désirer garder cette flamme créatrice allumée, il est nécessaire de travailler à la cultiver, à souffler dessus, à l’entretenir pour qu’elle reste vivante.  Elle sera toujours à l’intérieur de moi, à moi de veiller à ne pas la laisser s’endormir, à ne pas  l’oublier à nouveau.

S’asseoir sur son égo (pourquoi cette image de cousin péteur ?) et accepter d’écrire que pour le plaisir.  Garder à l’esprit qu’il n’y a pas d’attente, de personne, ni d’obligation de publication sur le blog.

Ne garder que le plaisir.

Que l’idée de plaisir. 

Que l’effet physique du plaisir dans mon corps quand je m’essaie à l’écriture.

L’imprimer en soi pour ne pas oublier.

Attraper un bic.

Et ramer.

Merci à Molière et au p’tit Gibus.

À toutes mes relations, je vous aime

 

Martine

8 janvier 2017

intention et conscience

Paroles du chaman :

« Effort ne veut pas dire souffrance.  C’est l’effort qui fait grandir, aller chaque fois un petit peu plus loin, un petit peu chaque fois.

Ici (aux cérémonies), on apprend à vivre avec une intention, pour arriver, dans la réalité quotidienne, à vivre aussi avec une intention. L’important, c’est l’intention.  On peut avoir une intention générale pour sa vie, par exemple, vivre en paix, heureux…  C’est une intention très large, qui permet beaucoup de possibilités.  On peut, pour tous les jours, avoir l’intention de faire un petit pas vers cela.  Je crois que la différence entre le destin et l’intention, c’est la conscience. »

J’ai pris ces notes à la volée en juin 2010.  Ce qui était dit là me paraissait tellement important ! Et avec le recul, ces paroles résonnent en moi comme des clés de vie. Elles contiennent pour moi une vérité qui m’aide dans ma vie de tous les jours, pour ne plus courir à côté de mes chaussures et me poser.  Tellement simple et compliqué en même temps : faire les choses avec intention, être, en conscience, à ce qu’on fait.

Je tiens d’abord à préciser que le chaman et la curandera (guérisseuse) avec lesquels j’ai l’habitude de travailler depuis toutes ces années ont une méthode de travail spécifique et qui leur est propre : au début de chaque cérémonie, chacun partage, dans un cercle de parole, son intention de travail pour la nuit, pour la durée des cérémonies.  Le lendemain, on partage à nouveau ce qu’on a vécu de la nuit, ce qu’on a ressenti, ce qu’on retire de l’expérience.  Avant ce partage, une précision est donnée : « inutile de raconter tes visions, dis juste ton ressenti, ce que tu as senti dans ton corps, dans quel endroit de ton corps, ce que cette expérience peut t’apporter pour mieux vivre dans ta vie quotidienne »

L’avantage de ces partages est, d’abord, d’apporter la cohésion, un sentiment d’appartenance familial à un groupe de gens qui, souvent, ne se connaissent pas en arrivant.  C’est ainsi que, souvent, je me suis aperçue que j’avais des points communs, dans ce que j’ai vécu, ressenti, avec des participants pour lequel, de prime abord, je n’avais pas vraiment d’empathie ou de sympathie.  Cela m’a aidé à changer mon regard en général, en essayant de garder cette ouverture d’esprit.  J’ai aussi pris conscience, au fil des années, qu’il arrive souvent qu’on se retrouve, groupe d’inconnu arrivé là pour diverses raisons, avec des intentions de travail qui vont dans le même sens.  Cela me fait toujours sourire, et confirme le fait que je pense que rien n’est « innocent », rien n’arrive par hasard, jamais.

L’autre avantage (essentiel dans mon cas) de ces partages est de permettre à chacun de « dépatouiller le bazar » avant de rentrer chez soi.  On peut poser des questions, recevoir des éclairages de la part du chaman pour nous aider à comprendre l’expérience vécue, les messages reçus.  On n’est pas lâchés dans la nature, seul face à une expérience qui peut être, plus ou moins, déconcertante.  Le travail avec la médecine est un travail sérieux, à prendre avec sérieux et respect.  J’apprécie, et, en ce qui me concerne, j’estime indispensable cette aide à la compréhension du travail et à « l’atterrissage » après une session de médecine. 

J’éprouve le besoin tout à coup de spécifier que si je parle de cette méthode ce n’est pas pour dire qu’elle est meilleure qu’une autre. J’en parle parce que je la connais, la pratique depuis longtemps et qu’elle me convient. L’expérience m’a montré que cela me convient. Je ne peux pas parler d’autres méthodes parce que je ne les ai pas expérimentées (en même temps, c’est pas non plus mon but ! )

Pour en revenir à la conscience, la médecine crée en moi un état de conscience modifié qui me permet (je parle de ma propre expérience et ne désire en aucun cas faire des généralités) d’avoir accès à des éléments, des parties de moi auxquels je n’ai pas accès en état de conscience ordinaire, parce que je les ai refoulées ou, simplement, parce que j’ignorais leur présence.  Ces éléments se présentent à ma conscience suivant mon intention de travail et la nécessité que j’ai de les connaître pour avancer sur mon chemin.  Plus mon intention de travail est précise et plus le travail de la médecine sera précis.  La médecine permet à ces éléments inconscients d’arriver à ma conscience. C’est elle qui me guide sur ce chemin, et qui, en quelque sorte, mène la danse. Dans le même temps, c’est une espèce de collaboration, depuis que j’ai (enfin, et ça s’est pas fait tout seul ni en huit jours ! ) accepter de faire totalement confiance à la médecine. C’est nouveau, cette acceptation, ça date du mois de décembre, et j’ai constaté deux choses : sur le moment même, pendant le travail, beaucoup de joie, un sentiment d’amour mutuel et beaucoup de gratitude et depuis, une confiance en moi accrue.  En décembre, pendant la deuxième nuit, la voix silencieuse m’a demandé à un moment « tu es sûre ? tu es sûre de vouloir me suivre sur ce chemin ? » et j’ai dis oui, sans trop savoir quel était ce chemin, j’ai réitéré : oui, parce que j’ai totalement confiance en toi. Ça a été un « oui » du fond du cœur, spontané et sincère et conscient, parce que, sans savoir trop ce que c’est, j’ai eu conscience, à ce moment, d’accepter quelque chose d’important pour moi, pour ma vie.

 J’ai compris au fond de moi, que l’Esprit de la plante fait le lien entre moi, ma personnalité, mon cerveau, la Martine de tout les jours dans le quotidien et ma source profonde, mon âme, mon être intérieur, ma part divine ou je ne sais pas comment cela s’appelle…La médecine permet d’établir la communication entre moi et moi et la voix silencieuse que j’entend dans ma tête c’est la voix de la médecine et, en même temps, c’est la voix de  cette part mystérieuse de moi. L’état modifié de conscience induit par la médecine me permet d’avoir accès à une conscience accrue, de m’éveiller à cette conscience accrue.  Dans l’absolu, avoir accès à cette conscience accrue dans le quotidien permet de choisir sa vie, c’est-à-dire de faire des choix de vie « en conscience » et de ne plus être dans sa vie comme une plume au vent, emporté par les évènements, par le destin.

Bon, faut bien le dire, je n’y suis pas encore, y a encore du taf !

De ce que j’ai compris (mais je me trompe peut être) faire les choses en conscience c’est être tout à ce qu’on fait quand on le fait, être dans le moment présent avec le mental dans le moment présent et pas propulsé vers l’avant ou vers l’arrière.  J’ai été à deux doigts de mettre pleins d’exemple de choses qu’on peut faire pour virer son pilote automatique et arriver à faire les choses en conscience et puis j’ai tout effacé. Il y a tellement de gens qui font ça bien mieux que moi ! J

C’est un vaste sujet, la conscience, il y a pleins d’écris sur là dessus, scientifiques ou philosophiques, de techniques ou de sagesses.  J’ai lu  récemment une phrase dite par un scientifique et qui m’a fait sourire : « la conscience et la mémoire sont les deux SDF du cerveau ». C’est-à-dire qu’on n’a pas encore réussi à déterminer l’emplacement de la mémoire et de la conscience dans le cerveau. En février, va sortir un bouquin dont le sujet sera la conscience extra neuronale, c’est-à-dire la possibilité que la conscience se trouve en fait à l’extérieur du corps. Cette hypothèse a été émise suite aux travaux sur les expériences de morts imminentes (NDA). Je suis partagée : d’un côté, je trouve ça génial, j’ai envie de lire ce livre, et de l’autre, en même temps, je me moque de savoir où la conscience se localise : ce qui m’intéresse vraiment, c’est d’être consciente, d’être en conscience, simplement !

À toutes mes relations.  Je vous aime

 

Martine

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24 décembre 2016

et la magie, dans tout ça?

Quand j’étais petite, j’adorais le mois de décembre : d’abord Saint Nicolas, et puis, Noël.  Saint Nicolas me faisait un peu peur, avec sa grande barbe et surtout cette façon qu’il avait de pouvoir entrer dans la maison pour déposer des bonbons dans les chaussures, pendant la semaine précédant le grand jour.  Ou quand, soudain, une porte s’ouvrait et je voyais apparaître une main qui lançait dans l’air une poignée de bonbons.  Tout à la fois ravie et terrifiée, la gamine !   Un souvenir, marquant parce qu’il est quand même encore présent en moi cinquante ans après : un grand bruit dans le bureau de mon père, un grand « clac » qui me fait sursauter. On me pousse à aller voir ce qui a bien pu se passer…j’y consens, à condition d’être accompagnée ;  jamais je n’aurais osé y aller seule.  Une petite précision s’impose : la maison de mon père, où j’ai vécu jusqu’à la séparation des parents, était très grande, pleine de coins et de recoins et de petites pièces cachées au fond d’autres pièces.  Trente six, selon maman, qui s’était un jour amusée à les compter, bureaux, garages, caves, greniers et soupentes comprises.

Cette maison me terrifiait : son immensité à mes yeux de gamine, la partie abritant les bureaux de la société de mon père vide et noire la nuit, les coins sombres, les caves, où on pouvait descendre à un endroit de la maison et en sortir par un autre…Je ne me suis jamais sentie en sécurité dans cette maison.  La journée, cela pouvait aller, il faisait jour, il y avait des gens, de la vie…mais le soir, nous n’étions plus que cinq, dans tout cet espace, toutes ces pièces vides et noires…Avec le soir revenait la peur pétrifiante qui me tenaillait, au point que, dès qu’il s’agissait d’aller aux toilettes, qui se situaient au bout d’un long couloir en L, je tannais tout « grand » à portée pour qu’il m’y accompagne et m’attende devant la porte !

Alors, aller voir toute seule l’origine du grand « clac » qui provenait du bureau de mon père, c’était hors de question, même s’il s’agissait d’un coup de Saint Nicolas !   Et c’était bien lui, en effet, le responsable : j’ai trouvé par terre un 45 tour, une histoire de Zig et Puce « l’armure qui marche », une histoire de (faux) fantôme dans un château écossais.  Ça a été mon premier contact avec de la cornemuse, qui illustrait musicalement l’histoire. J’ai adoré cette histoire, je l'ai écoutée souvent. Et j'adore toujours la cornemuse.

Avec Noël s’installait la magie.  Il y avait un « quelque chose » de spécial qui flottait dans l’air.  Le montage du sapin, le déballage de la crèche avec laquelle j’adorais jouer, l’emballage des cadeaux avec maman et mon frère et ma sœur, chacun sortant quand le moment d’emballer les cadeaux à lui destinés venait….Et les disques de Noël ! Le 24, maman les faisait tourner en boucle l’après midi et la soirée, les grands allaient parfois à la messe de minuit…et le matin du 25, ho miracle, nous les enfants trouvions chacun au pied de notre lit un cougnou !  Pour moi, tout ça, l’atmosphère, les chants, l’apparition magique du cougnou, tout me paraissait magique.

En grandissant, j’ai peu à peu perdu cette faculté de ressentir la magie.  Je me disais que c’était parce que j’avais grandi, justement.  Que la magie, c’est pour les enfants.  Et j’ai essayé, devenue mère à mon tour, d’instiller un peu de magie dans les fêtes de décembre pour les enfants qui étaient autour de moi.  Je ne sais pas si j’y suis arrivée, c’est à eux qu’il faut demander.  Par contre, je sais que moi, je restais insatisfaite.  Cette magie que j’essayais de recréer pour d’autres, je n’y croyais plus, je ne la voyais plus moi-même.

Je dois dire aussi que je ne m’aide pas : là où un autre va voir, sur une image de plage genre cocotier, ciel bleu machin bazar, une vue de paradis, je vois, moi, le sable qui vous rentre dans le maillot, avec toutes les petites bêtes qui vivent dedans (dans le sable, hein, pas dans le maillot), la noix de coco qui vous tombe sur la tête et l’odeur du crabe qui se décompose à son aise à cinq mètres de là.

La « magie » du cirque me laisse froide.  Je n’arrive à voir là dedans que beaucoup de travail, le costume dont les paillettes ne sont plus très fraîches et la maille filée des bas de la trapéziste.  C’est ainsi, pas de magie ni de merveilleux pour moi dans ces images.  Et dans les Noëls d’aujourd’hui, je vois surtout de la frénésie.  De magie, point.

Bon.  J’ai grandi.  Je peux pas aller là contre.  Et ceci pouvais expliquer cela.

Aujourd’hui, je ne fête plus vraiment Noël, dans le sens chrétien de la chose. Je fête le renouveau, avec un sapin et la lumière, avec une orgie de bougies et de guirlandes électriques.  Je suis devenue plus Yule que Noêl.  Fini la crèche ! Et c’est tant mieux pour les santons, qui passaient le temps des Fêtes planqués sous une cloche à fromage, hors de portée des chats.  Les imaginer converser entre eux en se bouchant le nez me fait encore beaucoup rire.

Et la magie, dans tout ça ?

Aujourd’hui, je sais que c’est la petite fille en moi qui a besoin de magie.  Elle en a un besoin vital, elle se nourrit de magie.  Cela la rend gaie et heureuse, et quand ma petite fille intérieure est gaie et heureuse, je le suis aussi.  Normale, elle est moi et je suis elle.  Donc, j’invente ma propre magie, au quotidien : je parle aux objets, je tapote gentiment les terminaux de paiement électroniques en les encourageant d’un « allez chouchou » quand ils sont un peu lents et ça marche !  Je demande à mi voix « maximum dix minutes d’attente pour le tram…s’il vous plaît » et ça marche !  Je guette les signes, je goûte les moments magiques, ces petits instants de bonheur pur, je les crée moi-même au besoin, et ça marche ! Je remercie beaucoup, souvent.  Je crée ma magie et je crois en elle.  Non, tout compte fait, je n’y crois pas : je sais qu’elle existe et qu’elle fonctionne, puisque je l’expérimente aussi souvent que je le désire.

De même, je ne crois pas aux fées, au petit peuple ou aux esprits : je n’ai pas besoin d’y croire, je sais qu’ils existent.  Au fond de moi, du haut de mes (5)8 ans, je sais qu’ils existent.  Je vous l’accorde, ils existent dans une réalité non ordinaire.  Cela ne change rien, c’est un détail qui n’enlève rien à leur réalité.  Parce que les mondes invisibles existent.  Je l’expérimente aussi souvent que je le peux. Ils sont présents, à côté de nous, et libre à chacun d’accepter (ou pas) cette réalité. 

Ce matin, j’ai commencé un nouveau livre, « Hysteresis » de Loïc Le Borgne (pocket).  J’y ai trouvé cette petite chanson, d’après l’auteur, tirée des « carnets du KO » de Jason Marieke.  Je ne sais pas si ce poète existe dans la réalité, parce  que c’est aussi le nom du personnage principal, mais je vous le copie quand même, parce qu’il colle bien avec ce que je ressens.  Hasard ou magie ?  Je vous laisse juge, pour moi, mon choix est fait !

« Qui a brûlé les ailes des fées ?

Est-ce un dragon, est ce un satyre, est ce un sorcier ?

Qui a coupé les ailes des fées ?

C’est mon papa, c’est mon tonton, c’est mon pépé

Qui a chassé la reine des fées ?

Ce sont les vieilles, ce sont les vieux qui l’ont tuée

Qui va venger la reine des fées ?

C’est les enfants, petits ou grands, qui vont jouer »

 

À toutes mes relations.  Je vous aime

Martine

Ps : «  a chaque fois qu’un enfant dit qu’il ne croit pas aux fées, il y en a une qui tombe raide morte.

À chaque fois qu’une fée doute de l’existence des humains, il y en a un qui crève, a souri l’une des jumelles.  C’est beaucoup plus drôle dans ce sens là, non ?  Leur rire ressemblait au murmure d’un ruisseau.  Glacial. » in « hysteresis » Loïc le Borgne (pocket 2016)

17 décembre 2016

un peu d'amabilité, poil au nez !

il m'est arrivé une petite aventure, vendredi dernier, qui a suscité en moi une grosse réflexion.  Cela s'est passé à un arrêt de tram.  Revenant des courses, je nous avais posé, mon caddy et moi, l'une sur le banc de l'aubette, l'autre calé entre les jambes pour pouvoir confortablement m'appuyer dessus.  J'étais seule sur la banquette, seule sous l'abri bus, tout au plus avais je remarqué en arrivant un monsieur plus ou moins âgé, à vue de pif, la soixantaine mal conservée, planté sur le côté extérieur de l'édicule.

j'ai oublié un détail, petit mais important : je fumais une cigarette.  Horreur ! Malheur ! c'est ce bout de (pour moi) plaisir incandescent qui déclencha la suite.

j'étais donc posée délicatement sur mon susse, goûtant à la fois le plaisir de la chose accomplie et de la cigarette, quand, tel un diable sorti de sa boîte, le monsieur entr'aperçu plutôt surgi devant moi et m'invectiva :

c'est interdit de fumer dans les abribus ! (à bon, première nouvelle)

et d'abord, il est interdit de fumer dans les stations ! (oui, merci, je suis au courant. Et quel est le rapport, d'ailleurs?)

et donc, il est interdit de fumer dans les abris bus ! (jamais entendu parler de ça ! si c'était vrai, ils auraient collé un panneau d'interdiction, non )

allant et venant sur le bord du trottoir, il s'est mis en boucle, s'énervant et me criant dessus.  Du coin de l'oeil, je voyais que des gens nous avaient rejoints à l'arrêt et que ces personnes évitaient soigneusement de se rapprocher de nous.   De temps en temps, il arrêtait ses invectives pour les reprendre de plus belle quelques secondes plus tard. Ca a duré ainsi jusqu'à l'arrivée du tram.

Prise sous le flot de sa colère, je suis restée impassible.  Il y mettait pourtant tout son coeur : j'ai eu droit, entres autres remarques acerbes, à un doigt d'honneur et au couplet moralisateur sur le non respect de ma part des lois de mon pays, au contraire de lui, qui, vivant depuis 25 ans en Belgique, les avait toujours respectées !  Il a même menacé de le dire aux contrôleurs ! A quoi je lui ai rétorqué de ne surtout pas s'en priver, s'il avait le bonheur d'en trouver un dans le périmètre....

Pendant que ce monsieur se transformait en Pitt bull, les mâchoires bloquée sur l'os de sa colère, je faisais pour ma part un rapide état des lieux intérieurs....rien. Pas d'énervement, de gêne,de culpabilité, de tremblements intéreurs, pas de pertes de moyens...rien.  Nothing.  Nada. Meme pas peur ! la zénitude faite femme ! Pas de peur...? Houla, c'est nouveau ça !

je lui lançais juste de temps en temps une petite réponse pour contrer ses arguments. je lui ai également signalé, parce que c'était la vérité de ce que je ressentais, qu'il pouvait dire ou faire ce qu'il voulait, il n'arriverait pas à m'énerver. Parce que c'était ça, ce que je sentais à l'intérieur de moi, une force tranquille, nouvelle et inconnue, qui me faisait me tenir digne et droite, fumant ma clope comme si de rien n'était, indifférente à ce moucheron qui dansait la gigue devant mes yeux.  Rentrée chez moi, j'ai pu mettre des mots sur ce que j'ai ressenti : " je n'ai pas envie de te donner ce que tu attends. ça ne marchera pas avec moi, je refuse catégoriquement d'entrer dans ton jeu. il est hors de question que je te fasse plaisir, de quelque manière que ce soit ! "

je ne me suis pas vraiment penchée sur ses motivations, bien que je subodore que la cigarette n'ait été que prétexte à un joli pétage de durite de sa part.  C'est son problème, pas le mien.  Par contre, je me suis penchée sur ma réaction, ou plutôt sur mon absence de réaction face à ses attaques répétées, engendrée par la volonté farouche de ne pas céder à ses désirs, de ne pas être aimable parce que lui était prêt à se rouler par terre de rage pour m'obliger à l'être.

j'ai horreur de me sentir obligée de faire quelque chose, je le savais déjà, c'est comme ça depuis toujours. Ce que j'ai appris ce jour là, c'est que je pouvais l'affirmer calmement, et que je n'avais pas peur de le faire, même si ça me confrontais à la violence potentielle de l'autre. J'ai eu confiance en ma force. Et c'est la première fois que ça m'arrive, et c'est la première fois que j'en prend conscience,  surtout dans de telles circonstances. Merci Monsieur, tu m'as appris un truc sur moi, ce jour là ! :-)

d'autre part, en règle générale, j'essaie d'être aimable.  Un sourire, des yeux et de la bouche, ça ne mange pas de pain et ça rapporte beaucoup.  Je l'ai fait longtemps parce qu'on m'a appris la politesse, maintenant, je le fais parce que j'ai envie de le faire, de faire plaisir en étant polie, aimable, pour garder à la conscience qu'en face de moi ce sont des autres êtres humains auxquelles je suis reliées.  Nous sommes différents et pareils, ce que je réclame pour moi, ils le réclament pour eux.  Nous sommes tous des points sur le même cercle.  Je le fais aussi un peu, beaucoup même, comme une espèce de "mission".  Si, par un sourire, un mot aimable, un merci, un petit rien, je peux éclairer, ne fus ce que trente secondes, la journée de quelqu'un, ça me procure de la joie et j'ai la sensation d'avoir été utile.  Et cette joie qui est mienne en faisant cela, j'ai envie de la partager, en offrant un sourire aux gens inconnus croisés durant ma journée. Et, de nouveau, voici un cercle.....

et toi, monsieur l'énervé de l'arrêt de tram, tu m'aurais calmenent expliqué que ma cigarette te posais souci, sans doute que je t'aurais écouté, et que j'aurais agi, d'une façon ou d'une autre, pour que toi et moi trouvions une satisfaction. j'aurais été, dans la mesure de mes moyens, en tout cas, j'aurais essayé d'être, aimable avec toi.

tu as fais le choix de l'agressivité, c'est ton droit et ton choix. Je ne suis pas quelqu'un qui possède l'esprit de répartie et la vivacité de langage qui va avec, et ce n'est que rentrée chez moi que j'ai trouvé ce que j'aurais aimé pouvoir te dire. Du coup, je le dis ici et ce sont d'autres qui en profiteront.  Alors voici : essaie l'amabilité.  Tu verras vite tout ce que tu as à y gagner, pour toi même et pour les autres.  Franchement, entre l'amabilité et l'agressivité, il n'y a pas photo ! et  en ce qui concerne le rapport entre la dépense d'énergie et le bénéfice engrangé, la première gagne largement haut la main !

 

à toutes mes relations. je vous aime

 

Martine

 

 

 

 

 

11 décembre 2016

la gratitude et la joie, 3eme essai

Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas de 2eme essai.  A moins que je ne vous laisse le lire dans mon cahier, ce qui n'est pas prêt d'arriver. Je l'ai écris hier et je ne le partagerai pas ici.

Ce n'est pas une question qu'il est bien ou mal écris ou une affaire dans le genre.  c'est une question de ressenti. j'ai sukkelé comme une malheureuse pour le sortir, et pas moyen de faire autrement que de l'extirper jusqu'au bout, pour un résultat qui faisait : "oui mais non mais c'est pas ça, t'y es presque mais t'es à côté".  Le fait de sortir de l'exercice complètement sur les rotules et avec l'impression d'avoir mentalement essayé d'attraper une savonnette glissante dans le bain de ma conscience m'a confirmé que je n'étais pas sur la bonne route.

Je découvre l'écriture et mon mode de fonctionnement par rapport à elle.  De mes premiers constats ressort ceci : clairement, c'est pas moi qui décides ! Un robinet s'est ouvert et depuis, ça coule...Au niveau des sujets, je ne choisis pas ce dont j'ai envie de parler (pour moi, écrire c'est un peu comme parler mais avec un bic).  Les sujets se présentent et s'imposent. Ou pas.  En gros, à l'intérieur de moi s'est installée une espèce de salle d'attente foutraque où les sujets se pressent devant un minuscule portillon, dans un brouhaha rempli de "j'étais là avant vous, ha non mais c'est mon tour, ho ! c'est mon pieds, là !...." L'ambiance est électrique et faudrait pas grand chose pour déclencher une bagarre.  Je ne me sens pas du tout concernée par la chose. J'ai assez fort à faire quand un sujet, ayant réussi à passer le portillon, parvient à ma conscience.  Il me tient, et ne me lâchera que quand j'aurai réussi à le coucher enfin, et dans la position qu'il a exigée, encore bien s'il vous plaît, sur le papier.

J'ai encore des résistances.  Je refuse (encore, mais cela durera t'il?) de me lever à l'aube et d'attraper bic et cahier avant le p'tit déj ! Non mais ! Je suis une paresseuse de compèt', moi, qui l'hiver venu, s'abandonne, les orteils en éventails, à une hibernation béate.

Tout ou plus j'accepte de laisser venir, d'ébaucher une construction, explorer une piste ou l'autre dans ma tête, bien au chaud sous la couette....Mais quand le moment est là d'écrire, pas question de tortiller du cul.  Ca me prend comme une grosse envie de pisser, faut que ça sorte et hors de question d'arrêter avant d'avoir essorer la dernière goutte.  Z'avez déjà essayé d'interrompre le jet, de vous reculotter et d'aller faire autre chose?  C'est pas possible, ça marche pas.  C'est ce que je ressens depuis que la vanne s'est ouverte à l'intérieur de moi. "laisse couler, chérie, c'est une valse"

J'ai conscience qu'un petit cours de gestion intérieure va m'être nécessaire.  Apprendre à séparer : un temps pour la maturation du texte, un temps pour la vaiselle.  Etre totalement dans la maturation pour pouvoir ensuite être totalement dans la vaiselle.  Si je fais pas ça, je risque de me retrouver rapidement à marcher à côté de mes sabots, et ça, non merci, j'ai donné, je veux plus !  En même temps, ça tombe bien, je suis là pour apprendre ! Ca m'évitera ainsi d'attendre sur le bord du trottoir que le feu piéton passe au vert, de m'apercevoir qu'il est déjà vert parce que la madame en face traverse et de prendre conscience qu'en fait, je révassais, perdue dans un ailleurs où c'était pas le moment de faire du tourisme. Ca m'est arrivé cette semaine et je dois dire que bien ridicule, je me suis sentie...:-)

En attendant, on dirait bien que la savonnette que j'ai posée hier sur le rebord de la baignoire s'est décidée à sécher, je vais pouvoir l'attraper et lui faire son affaire !

Hors donc, la gratitude et la joie. Plus précisément, la puissance des émotions.

En janvier 2011, je me suis retrouvée, par choix perso, célibataire.  Une des raisons de cette décision était que je voulais "apprendre à nager toute seule".  Je n'avais pas trop l'idée de ce que ça voulait dire, mais je sentais que c'était nécessaire pour moi.  J'ai vécu quelques mois d'euphorie totale, liberté retrouvée, calme, sérénité, joie, personne pour me faire un air de chien battu quand je passais du temps avec les copines...pour faire court, un peu la sensation qu'on peut avoir quand, après une dure journée, on largue son soutif.  Il vous vient alors comme un gros soupir de soulagement. Ensuite, l'atmosphère s'est gâtée et les choses sérieuses -et le travail- ont commencés.

Une "amie", en tout cas, ce que je pensais être une amie, m'a envoyé une jolie petite lettre pleine de reproches sur mon orgueil, le fait que je me la pète, que je la prenne de haut etc....bref, elle ne voulait plus me voir.  Avec le recul, je reconnais la part de vérité contenue dans cette lettre, et je la remercie, sans elle, je ne serais peut être pas arrivée là où je suis maintenant.  Sur le coup, j'ai tout perdu : mon amie et les amies qu'elle m'avait amené dans son sillage et je l'ai très très mal vécu.  Elle avait bien appuyé là où ça fait mal : la peur du rejet et de l'abandon, la peur de ne plus être aimée.

je me suis effondrée. La réaction (de survie) que j'ai trouvé a été d'effectuer une retrait stratégique à l'intérieur de ma coquille. J'ai évité soigneusement et dans la mesure du possible tout contact non nécessaire avec d'autres êtres humains en dehors de ceux en qui j'avais la plus stricte confiance : ma fille, mon voisin, et ensuite ma thérapeuthe et le groupe des roues tambour.  J'ai fais ce choix consciemment, volontairement, inspirée par la peur des autres et le désir absolu de ne plus jamais jamais revivre un pareil traumatisme.

Poussée par la peur et le désir  de "plus jamais ça" je me suis cloitrée dans une solitude sécurisante et protectrice. Depuis, j'ai appris à aimer ma solitude et à ne plus me sentir seule avec moi même.  Je me suis construite des ressources intérieures.  Je suis devenue ma meilleure compagne, celle avec qui je ne  suis jamais seule, qui ne me laissera jamais tomber et qui jamais ne me trahira.

Cette période de retrait volontaire et de léchage de plaies a correspondu à un arrêt temporaire pour moi des cérémonies et à la découverte du voyage chamanique.

Le clash avec la copine a eu lieu vers mai 2011.  Juste avant, j'avais reçu deux cadeaux lors de cérémonies précédentes :

La Géante, une énergie féminine que j'ai découverte lors d'une marche en fôret. Elle est apparue (bon, c'est façon de dire hein) sur mon côté droit et je  l'ai ressentie très grande, très forte, très puissante, très aimante, comme une mère bienveillante apparue pour me protéger. Sur ma gauche marchait la joie, sous la forme d'une petite Martine de cinq ans, ravie de la balade !

J'ai noté ceci à propos de la Géante, la traduction d'une chanson que le chaman a chanté ce jour là sous le temazcal

Du coeur au centre et du centre au coeur

Je suis le chemin et je suis la marcheuse

Du centre au coeur et du coeur au centre

Je suis la petite fille et je suis la Géante

Quand je me suis mise au lit chez moi ce soir là, il s'est passé un phénomène que je n'ai pas cherché à analyser.  C'est arrivé, je l'ai vécu et je remercie pour le cadeau. Point barre !

Je lis dans mes notes de l'époque : "le mardi soir,  à la maison, quand je me suis couchée, le tuyau où l'air et la nourriture passe dans mon corps s'est ouvert en grand et la Géante m'a pris par la main, est entrée dans ma bouche et a sauté à pieds joints dans le vide et nous avons chuté jusqu'au premier chakra." Une vision, en même temps tellement réelle et physiquement ressentie dans le corps.

L'horloger : sur l'écran géant de mon crâne s'inscrit la vision d'un énorme mécanisme d'horlogerie. Il est à l'arrêt. La voix silencieuse m'explique : "il est cassé.  C'est réparable.  Moi, je ne peux rien pour toi, trouve toi un horloger."

Cette vision m'a conduite à la découverte de la "Somatic experiencing", et plus tard, par le biais de ma thérapeuthe, de la roue tambour et le voyage chamanique. Le fait que nous soyons un petit groupe de personnes et que je savais que je pouvais être moi même en confiance, sans jugement de la part des autres, m'a aidé pour garder un minimum de contact humain et reprendre confiance. J'étais vraiment dans un trip "les autres? C'est bien de loin et c'est loin d'être bien ! " Depuis, j'ai appris à choisir qui j'accepte de fréquenter, j'ai compris que je n'étais pas, comme je le croyais depuis toujours, asociale, mais juste une solitaire pure jus.  J'apprécie de nouveau les contacts humains sans en abuser et j'ai autant de plaisir à voir des gens qu'à pouvoir être seule avec moi même.

J'ai voulu quitter mon compagnon pour "apprendre à nager toute seule".  Cette période a été pour moi comme un grand cours de natation, avec l'Univers dans le rôle du maître nageur. J'ai appris à ne plus me servir de mes semblables comme des bouées, justes bonnes à me tenir la tête hors de l'eau pour m'empêcher de couler.

Et le pouvoir des émotions, dans tout ça?

En choississant de me retirer prudemment sous ma tente, j'ai entamé, au niveau affectif, une longue traversée du désert.  De plus, étant, astrologiquement parlant, un lion, j'ai été largement pourvue en orgueil et fierté lors de la distribution.  Hors de question pour moi d'aller inonder l'une ou autre épaule de mes larmes. A cela s'ajoutait le souvenir de la voix de ma mère : tu l'as voulu, tu l'as eu, uses le ! et la compréhension intuitive qu'aller chercher chez les autres l'amour, l'affection et la tendresse dont j'avais si soif allait me laisser sur ma faim (si j'ose dire) m'a poussé à chercher des solutions ailleurs. Plus précisément à l'intérieur de moi. Et c'est là que la Géante est venue à mon secours !

En faisant appel à elle, en convoquant tout ce que j'avais ressenti qu'elle avait pour moi, cette force protectrice, cet amour puissant, en re-vivant, en le re sentant (dans le sens sentir à nouveau) chaque fois que nécessaire, dans mon coeur et dans mon corps toutes ces émotions bienveillantes que j'avais éprouvées lors de notre première rencontre et qui étaient maintenant à l'intérieur de moi, je suis arrivée, pas à pas, à me sortir du désert affectif dans lequel j'étais. Petit à petit, sont venus s'ajouter une famille intérieure toujours présente pour me prendre dans ses bras et me caliner. A un moment, c'est même devenu une sensation physique : je sentais qu'on se couchait contre moi, des bras qui m'entouraient, un bisou sur le front...et de grandes bouffées d'amour jaillissaient de mon ventre et de mon plexus.

Avec le recul, je comprend que ça été pour moi la seule façon que j'ai trouvé pour me sauver la vie, j'ai pas de mérite ! :-) et maintenant, je sais que ce que j'ai fais s'appelle "se construire ses propres ressources"

Aujourd'hui, j'en suis au point où je n'ai plus besoin de convoquer la Géante. J'en profite pour la remercier et lui dire que je l'aime.  Quand j'ai besoin, généralement, je fais ça avant de dormir, j'évoque le souvenir de ce que je vais ressentir en faisant l'exercice (beurk pour ce mot ! mais je n'en ai pas d'autres)  Et ça suffit à faire monter une grande bouffée d'amour, qui est à la fois mienne et étrangère à moi.  Cette grande bouffée d'amour suscite en moi en retour une grande bouffée de gratitude et de joie. Ca crée comme un dialogue, ou un cercle, une série d'aller retour.  C'est un peu comme si j'avais, cachée à l'intérieur, une source qui fait la liaison entre une énergie d'amour extérieur et moi et qui nous permet d'échanger, de nous communiquer de l'amour.  J'ai l'intime conviction qu'on est tous bâtis sur le même modèle, avec une source intégrée reliée à une énergie extérieure.  Libre à chacun d'enfiler son costume de sourcier et d'aller réamorcer la pompe !

Une grosse montée de frissons m'indique que c'était CA que cette p...de savonnette voulait que je partage !

à toutes mes relations. je vous aime

Martine

Ps : j'ai appris hier (hier, oui ! ) l'existence de recherches scientifiques sur le pouvoir des émotions.je vous mets une phrase qui résume bien le bazar et les infos que j'ai sur le sujet

"éprouver une émotion reconnaissante de l'effet qu'on a ressenti (ou qu'on veut ressentir)"

gregg Braden :"l'effet Isaïe.  Accéder à la science perdue de la prière et de la prophétie véritable"Ariane 2001

il paraît qu'il existe des conférences de lui sur you tube

Didier Van Cauwelaert : "le nouveau dictionnaire de l'impossible, expliquer l'incroyable" j'ai lu 2016

je n'en sais pas plus et je n'ai pas encore pu aller voir (merci la savonnette ! )

 

 

 

9 décembre 2016

la gratitude et la joie

je dois dire que je trouve ce titre un peu pompeux, mais rien d'autre ne met venu.  Il y avait bien "la joie me donne envie de remercier et remercier me donne de la joie" mais niveau concision, ça n'était pas top.

tant que j'y suis, je voudrais d'abord préciser un truc : ce que j'écris ici, ce sont des partages des choses que j'ai expérimentées, vécues, comprises au cours de ces huit dernières années.  Cela m'appartient, c'est mon chemin, ma vérité, mon expérience et en aucun cas une Vérité Universelle.  J'ai tendance à penser qu'il existe autant de vérités que d'êtres humains sur terre, et autant de points de vue qu'il y a de points sur la circonférence d'un cercle.

Je présente aussi une grosse allergie aux dogmes.  C'est rédhibitoire.  Les dogmes m'occasionnent un retroussement des lèvres pour montrer les crocs et des poussées de grognements dans le gosier. La femme grizzly que je suis n'aime pas qu'on lui dise :"c'est ainsi et pas autrement".  C'est le genre de phrase qui me donne juste envie de faire le contraire, de voir si, justement, y aurait pas moyen de faire autrement.  Y a pas à tortiller, ma nature est ainsi faite.

En gros, ce que j'écris n'est pas parole d'évangile.  Et ce n'est pas parce que je parle d'Ayahuasca que j'invite tout le monde à aller s'en envoyer une lampée, au contraire ! Ce sont des pistes, des trucs qui fonctionnent pour moi.  Un chemin de vie n'est pas l'autre, et rien n'indique que ce qui a fonctionné pour moi fonctionnerait pour quelqu'un d'autre.  Ou qu'il le vivrait de la même façon.  Ou que ça lui ferai le même effet.

Si je devais jeter tout ce que j'ai appris jusqu'ici et garder seulement deux choses, ce serait : "expérimente" et "fais comme tu le sens".

Le travail perso que j'ai choisi d'entreprendre en 2008 m'a permis de venir à bout ou presque de la majorité de la batterie de cuisine que je traînais en fait de casseroles depuis l'enfance : peur de l'abandon, du rejet, peur de vivre, peur d'aimer et d'être aimée, manque de confiance en moi....la liste n'est pas exhaustive.  Grosso modo, cinquante ans d'une vie passée dans l'attitude du lapin figé dans les phares d'une voiture...pour l'heure, si mes peurs ont encore parfois l'un ou l'autre sursauts, elles ne m'empêchent plus de vivre.

Ce travail m'a permis de rencontrer ma famille d'âme, de rencontrer une forme de pensée, de spiritualité qui me convient, construite et inventée  jour après jour par mes soins et donc, de ce fait, non figée dans le temps et l'espace.  J'y trouve aussi, petit à petit, pas après pas, celle que je cherche depuis toujours : moi même.  Et ça, c'est le plus cadeau que je puisse me faire. Je remercie l'Univers tous les jours de me permettre de vivre ça.

Pour ce qui est des aspects de moi dans le quotidien (pour ceux qui ne me connaissent pas "en vrai" ), autant à l'intérieur je me sens de plus en plus femme, autant à l'extérieur, je trouve que j'ai la féminité d'une vache en tutu. ça me convient comme ça.

De la même façon, je me sens plus proche de la mentalité et du physique de Nounou Ogg* et de Soeur Marie Thérèse des Batignolles* (poils aux pattes et au menton compris) que de Ste Thérèse d'Avila, par exemple.

Je suis capable de flaner des heures dans une librairie, et quasi incapable d'en ressortir sans un bouquin ou l'autre sous le bras.

Je suis fascinée par les vitrines de coutellerie. J'ignore pourquoi mais c'est ainsi, la vue d'un bon vieux coupe chou de barbier me fait monter des piccotis dans les mains, de la bave aux lèvres et la sensation physique de l'effet que fait une lame qui glisse sur une gorge pour la trancher. C'est d'ailleurs ma scène préférée dans "Braveheart". Je vous le concède, c'est un peu dégueu....je n'ai pas dis non plus que c'était une sensation agréable....Mais c'est ainsi, c'est une partie de moi, une des facettes qui me composent, et je l'accepte et je l'aime comme les autres. Je suis une femme grizzly, capable avec la même force de faire des confettis de ceux qui l'attaque et de serrer ceux qu'elle aime dans ses grosses pattes.

Et la gratitude et la joie, dans tout ça? Bon, j'ai disgressé, j'ai écris sur tout autre chose que ce que je voulais au départ, mais je jubile, je me suis bien amusée en écrivant et je remercie les femmes qui m'ont glissé cette idée d'écrire  dans la tête parce que cela me procure beaucoup beaucoup de joie.

Pour le reste de ce que je voulais en dire, ça sera pour une autre fois. Ou pas. On verra...En attendant, j'ai un début de mutinerie à gérer : les chats ont faim, et je m'aperçois du coup que moi aussi

à toutes mes relations. je vous aime

Martine

Ps : *Nounou Ogg : sorcière loufoque née sous la plume de Terry Pratchett

       *Soeur Marie Thérèse des Batignolles : personnage de BD de Maester

6 décembre 2016

décembre 2016 : le coeur et le chant marchent main dans la main

décembre 2016. deuxième nuit de Cérémonie.

du plus profond de moi monte un désir d'honorer la Médecine. comment faire? qu'ai je à offrir?

j'ai déjà ressenti ce désir hier, et j'ai voulu vomir pour l'honorer. je n'avais plus rien à vomir et soudain, j'ai entendu un homme qui vomissait. comme si il m'avait entendu et qu'il vomissait pour moi. je l'ai remercie et encouragé en silence "vas y, c'est bien, encore, ouiiiii ! merci à toi"

ce soir, je décide d'offrir mon chant "Grand Mère, je désire t'honorer, je t'offre mon chant"

je chante, je lie ma voix à celles de la guérisseuse et de son aide.

un déclic se fait dans ma poitrine. je vois une boîte dont le couvercle se soulève et j'aperçois mon coeur tout serré dedans.

et soudain, je comprend ! je comprend que jusqu'à présent, dans mon quotidien et avec la Médecine, je n'ai chanté que pour moi même et que chanter pour les autres, chanter avec une intention, chanter pour offrir, cela n'a vraiment, vraiment, vraiment rien à voir.

le chant nourrit le coeur

le coeur nourrit le chant

c'est un cercle, un dialogue infini entre les deux

l'un sans l'autre, l'autre sans l'un, ils sont vides

voilà mon désir : ouvrir mon coeur pour nourrir mon chant, nourrir mon chant pour ouvrir mon coeur.

à toutes mes relations, toute ma gratitude. je vous aime

Martine

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attraper la queue du serpent
  • en 2008, j'ai rencontré l'Ayahuasca et j'ai commencé un travail personnel avec l'aide de cette Médecine. Ce travail est toujours en cours. Ce blog contient des ressentis et des enseignements reçus lors des Cérémonies. Aho mitakuyé Oyasin !
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